LYMPHOBV
- Epidémiologie
- VHB
- Cancer
Résumé
Contexte
Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) sont l’une des tumeurs malignes les plus fréquentes en Afrique de l’Ouest. Bien que les facteurs étiologiques des LNH restent largement méconnus, plusieurs agents infectieux tels que l’infection à VIH ont été associés à ces cancers. Il existe de plus en plus de preuves que l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) puisse être liée aux LNH, mais le nombre d’études épidémiologiques bien conduites reste encore limité, notamment dans des zones de haute endémicité pour le VHB tels que l’Afrique sub-Saharienne. Dans de nombreux cas, les LNH peuvent être efficacement traités avec des chimiothérapies standard. Cependant, nous disposons de peu d’informations sur l’accès réel à ces traitements en Afrique de l’Ouest et leur impact en termes de rémission et de survie, particulièrement dans le contexte de l’infection à VIH. Objectifs Notre objectif principal est de mesurer l’association entre le VHB et les LNH en Afrique de l’ouest. Les objectifs secondaires sont (I) de caractériser l’accès à la chimiothérapie pour les LNH dans divers contextes de soins et selon l’infection par le VIH, (II) d’évaluer le suivi et la survie des patients ayant un diagnostic de LNH et d’explorer leurs déterminants, (III) mesurer l’importance de la réactivation potentielle de l’infection latente par le VHB dans les cas de la LNH ayant accès à la chimiothérapie. Méthodes Une étude cas-témoins sera menée dans les hôpitaux de référence d’Abidjan (Côte d’Ivoire), de Dakar (Sénégal). Les unités de soins en charge des tumeurs malignes hématopoïétiques de chaque hôpital de référence seront sollicitées pour participer au recrutement d’au moins 120 cas de LNH. Tous les cas auront une confirmation histologique avec double lecture, d’abord localement puis centralisée à Bordeaux associée à un examen immunohistochimie systématique. Un groupe témoin de patients non suspectés de présenter des tumeurs malignes hématopoïétiques sera constitué, apparié aux cas selon l’âge (± 2 ans), le sexe et le centre de référence. Tous les cas et les témoins seront ensuite dépistés pour tous les marqueurs du VHB ainsi que d’autres agents infectieux, notamment le VIH et le VHC. Une étude de cohorte sera ensuite conduite, incluant les cas diagnostiqués de LNH ayant eu accès au traitement. Ces cas de LNH traités seront suivis pendant une période de 24 mois. Résultats attendus |
Le fardeau de l’infection par le VHB est particulièrement élevé en Afrique de l’Ouest, avec des estimations de la prévalence du portage chronique de l’antigène HBs allant de 8% à 15% en population adulte. Une meilleure connaissance du lien potentiel entre le VHB et les LNH en Afrique de l’Ouest aura des implications majeures, car cette infection est accessible à des stratégies de prévention. Notre approche permettra également de décrire l’accès aux soins pour les LNH dans divers contextes en Afrique de l’Ouest et d’identifier les écarts entre les besoins et l’accès effectif aux traitements.
Mesurer l’association entre le VHB et les LNH en Afrique de l’ouest
- Objectif secondaire 1 : caractériser l’accès à la chimiothérapie pour les LNH dans divers contextes de soins et selon l’infection par le VIH
- Objectif secondaire 2 : d’évaluer le suivi et la survie des patients ayant un diagnostic de LNH et d’explorer leurs déterminants
- Objectif secondaire 3 : mesurer l’importance de la réactivation potentielle de l’infection latente par le VHB dans les cas de la LNH ayant accès à la chimiothérapie.